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Il arrive parfois que l’on ait la chance d’occuper une place au premier rang pour assister à quelque chose qui change notre perspective — pas seulement sur le travail, mais sur l’industrie, la créativité et ce qui devient possible lorsque les bonnes personnes se réunissent.
Cette année, j’ai eu l’immense honneur de faire partie du jury de la catégorie Creative Data au Festival international de la créativité Cannes Lions 2025. Dans une salle remplie de leaders visionnaires — des directeurs de création aux stratèges, en passant par des clients venus des quatre coins du monde — notre mission semblait simple en apparence : identifier et célébrer les projets les plus percutants alliant données et créativité.
Mais comme toute personne ayant déjà siégé à un jury à Cannes le sait, ce processus est tout sauf simple.
Évaluer la catégorie Creative Data à Cannes a été une véritable masterclass en excellence créative — un exercice consistant à célébrer la brillance tout en reconnaissant que seule une infime fraction des projets mérite véritablement une récompense. Sur 562 candidatures provenant du monde entier, notre jury a débattu de moins de 90 d’entre elles pour établir la shortlist. Au final, seulement 18 prix ont été décernés, dont un Grand Prix. Et seuls 0,5 % des projets ont reçu un Lion d’or.
Dans cette catégorie, la maîtrise technique ne suffit pas. Pas plus que l’insight. Ni même l’originalité. Les meilleurs projets devaient réunir tous ces éléments et démontrer une utilisation profonde et significative des données comme moteur créatif — et non comme simple accessoire.
Un enseignement clé : le choix de la catégorie est fondamental. De nombreux projets exceptionnels n’ont pas été retenus, non pas par manque de qualité, mais parce qu’ils ne correspondaient pas aux critères de Creative Data. Ce n’est pas une formalité administrative — c’est une décision stratégique qui peut faire toute la différence. Les soumissions les plus réussies étaient celles qui alignaient parfaitement la réalisation, le concept et les exigences de la catégorie visée.
Ce qui unissait les projets gagnants, ce n’était pas seulement leur finition — c’était leur impact. Ces idées ont transformé des entreprises, modifié la perception des marques et généré des résultats concrets. La créativité, lorsqu’elle est soutenue par les données et les insights, ne se contente pas de gagner des prix : elle justifie les investissements dans un marketing audacieux et ambitieux.
Cette année, les Lions d’or ont été remportés par des campagnes venues du Brésil, de Pologne, du Japon et d’Inde — un rappel puissant que l’innovation n’a pas de frontières.
À suivre : Ce qui se passe réellement dans la salle du jury, et comment un groupe d’esprits créatifs devient une véritable fraternité.
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Netflix a invité deux membres de l’équipe de Touché! à assister à l’événement TUDUM 2025, qui s’est tenu fin mai au Kia Forum de Los Angeles. L’occasion de plonger dans l’univers de la plateforme, de rencontrer les artisans du contenu, et de découvrir de l’intérieur les tendances qui redéfinissent l’industrie du divertissement.
Voici les grandes leçons qu’ils ont retenu de ces quatre jours.
L’événement TUDUM 2025 n’avait rien d’un simple lancement de saison. C’était un showcase immersif, pensé pour les fans du monde entier et diffusé en direct sur la plateforme. On y a vu des avant-premières exclusives de séries cultes comme Stranger Things, Wednesday, One Piece et Squid Game — mais aussi des performances live, des interactions avec les acteurs et des annonces très attendues.
En clair, Netflix transforme ses shows en événements culturels, à la manière des Comic-Con, avec une portée mondiale. Et ce n’est plus réservé au digital : l’expérience se prolonge dans la vraie vie.
Netflix a réaffirmé une conviction forte : pour fidéliser, il faut proposer une diversité extrême de contenus.
Pourquoi ? Parce qu’un même utilisateur consomme, en moyenne, entre 5 et 7 genres différents, selon son humeur, l’heure, ou son contexte de visionnage. Et parce que chaque spectateur est unique.
La plateforme préfère donc accumuler les niches plutôt que de miser uniquement sur quelques "blockbusters" universels. Résultat : du stand-up au true crime, du K-drama à l’animation japonaise, tout y passe. Ce n’est pas qu’une stratégie de masse : c’est une stratégie d’ultra-personnalisation à grande échelle.
Ce qui fait la force d’un show aujourd’hui, ce n’est pas juste l’audience, c’est l’engagement communautaire.
Netflix mise sur la création de fandoms, ces communautés passionnées qui s’emparent d’un univers, le diffusent, le remixent et le défendent. L’exemple parfait : Squid Game, série sud-coréenne devenue en quelques semaines la plus vue de tous les temps sur la plateforme, grâce à une propagation organique appuyée par des visuels puissants, des codes simples, et une narration addictive.
Ce phénomène est encore plus vrai avec la Gen Z, qui — contrairement aux idées reçues — regarde plus de "télé" (au sens large) que la génération précédente. Mais elle le fait autrement : elle veut vivre l’expérience, s’identifier, s’exprimer. TUDUM est pensé pour eux : c’est un lieu de ralliement, de participation, et pas seulement de consommation passive.
Si Netflix a longtemps incarné la VOD "sur demande", la plateforme évolue. Elle s’ouvre désormais à la diffusion en direct, avec une stratégie claire : proposer des événements culturels en temps réel, là où se trouvent déjà ses abonnés.
Quelques exemples marquants :
- Diffusion de Monday Night Raw (WWE) dès janvier 2025, dans le cadre d’un accord de 10 ans.
- Diffusion de matchs de la NFL pour le Christmas Day Game.
- Combats de boxe féminine, et plus d’événements en direct annoncés pour 2025.
Netflix devient ainsi un concurrent sérieux dans l’espace du live, jusqu’ici dominé par les chaînes traditionnelles et les réseaux sociaux.
Côté publicité, Netflix a aussi accéléré. En deux ans, ils sont passés d’une approche 100 % achat direct à une plateforme plus segmentée, avec plusieurs formats et niveaux d’accès.
Mais pour les grandes franchises (Stranger Things, F1, etc.), le sponsoring reste très sélectif. Les marques ne se contentent pas d’acheter de la visibilité : elles sont choisies en fonction de leur cohérence avec l’univers de la série. L’objectif : préserver la narration, et renforcer l’immersion.
Ce modèle reste pour l’instant très global. Mais il pourrait s’adapter localement, ce qui ouvrirait la porte à des partenariats plus régionaux. À titre d’exemple : des productions canadiennes comme North of the North ou Qui a tué les Expos ? pourraient, à terme, intéresser des marques locales souhaitant s’associer à du contenu de qualité, ancré dans la culture d’ici.
Ce voyage a aussi été l’occasion d’un constat frappant : le visage de Hollywood a changé.
Sur les célèbres panneaux publicitaires de Sunset Boulevard, plus de films. Ce sont désormais les séries et les plateformes de streaming qui dominent l’espace. Netflix, Prime Video, Paramount+ : ils affichent leurs shows, leurs personnages, leurs slogans. On voit même des affiches "For Your Consideration" visant les votants des Emmy ou des Golden Globes.
La capitale du cinéma est devenue la vitrine du streaming.
TUDUM 2025 confirme que Netflix ne se contente plus d’être un distributeur : c’est un créateur d’univers, un connecteur de communautés et un acteur central de la culture populaire mondiale. Et derrière tout cela, il y a des opportunités passionnantes pour les marques, les créateurs et les agences comme la nôtre.
📺 À voir : la rediffusion de TUDUM 2025
👉 Regarder sur Netflix : https://www.netflix.com/title/81969517
📚 Lire le récapitulatif officiel : https://about.netflix.com/en/news/tudum-2025-the-live-event-recap