Le manque de confiance, les vieux idéaux et la sous-représentation de la femme moderne ont limité le dialogue entre les compagnies de motos et les potentielles consommatrices. La résultante : le nombre de conductrices est de moins de 20%.
Mais les pratiques ont changé et les campagnes marketing devenaient plus inclusives. Malgré tout, les ventes auprès des femmes restaient très limitées. À la recherche d’une explication et d’une solution, notre équipe d’analystes a soulevé deux facteurs à la source du problème.
Le premier étant qu’il existe un biais au sein des données et des plateformes utilisées. Chaque fois que nous tentons un ciblage inclusif, faisant fi du sexe, l’algorithme publicitaire priorise le segment le plus performant historiquement parlant, soit l’homme. Ainsi, nous rejoignons à très hauts coûts une portée minuscule de femmes.
Le second se résume à la difficulté de créer un environnement sécuritaire et sans jugement au sein des médias sociaux. De nos jours, nous ne pouvons prendre pour acquis qu’une campagne ayant pour but de rejoindre les femmes ne sera pas victime des Trolls, ces utilisateurs cherchant à s’immiscer dans nos campagnes par des commentaires négatifs et offensants.
Notre grande idée fut de développer notre propre base de données, libre de biais négatif, pour ainsi, défier notre industrie et augmenter nos ventes de plus de 10% auprès des femmes.
Nous avons donc créé un groupe Facebook privé Women of On-Road. Ce safe space est devenu pour les femmes un lieu sécurisé où échanger et s’éduquer sur la culture de la moto. Tous les canaux de communication furent monitorés dans le but de limiter le regard des hommes et réduire à zéro les commentaires négatifs. Cette nouvelle communauté a permis de générer de nouvelles données et de détruire les barrières des algorithmes.