Le 28 juin 2024, le gouvernement canadien a promulgué la Loi sur la taxe des services numériques (TSN), introduisant une taxe de 3 % sur les revenus générés par les services numériques. Cette mesure répond à l'activité économique croissante dans le secteur numérique, qui est resté largement non imposé au Canada jusqu'à présent.
L'objectif de la taxe est double : garantir que les entreprises opérant au Canada contribuent à l'économie locale en fonction de leurs revenus, et favoriser l'innovation, stimuler les investissements sur le marché, soutenir les médias canadiens et protéger les données et la vie privée des Canadiens. La TSN s'inscrit dans une initiative mondiale plus large visant à garantir que les entreprises numériques paient leur juste part d'impôts dans les marchés où elles opèrent et génèrent des revenus significatifs. D'autres pays, tels que le Royaume-Uni, la France, l'Italie et la Pologne, ont déjà adopté des mesures similaires.
Des entreprises de premier plan, telles que Google (2,5 %) et Amazon (3 %), ont annoncé qu'elles ne supporteront pas le coût total de la taxe sur les services numériques. Au lieu de cela, elles prévoient de répercuter ces coûts supplémentaires sur les annonceurs sous forme de frais accrus. Ces charges entreront en vigueur le 1er octobre, à l'exception des publicités sponsorisées Amazon, qui ont commencé le 15 août 2024.
Du point de vue des annonceurs, la TSN représente essentiellement une augmentation des prix des médias, car Google et Amazon choisissent de transférer le poids de la taxe aux annonceurs par le biais de frais accrus.
Sur une note plus positive, des entreprises telles que The Trade Desk, Meta, Snap, TikTok et Pinterest ont indiqué qu'elles ne feraient pas peser les coûts de la TSN sur les annonceurs. Cependant, cette position pourrait évoluer avec le temps.
Il est crucial de reconnaître que le gouvernement n'avait pas l'intention que le fardeau fiscal pèse sur les annonceurs, bien que sa mise en œuvre aura sans aucun doute un impact sur l'industrie du marketing et des effets macroéconomiques plus larges.
Dans leurs opérations quotidiennes, les agences devront ajuster leurs flux de travail et leurs processus pour s'adapter à la TSN, veillant à ce qu'il n'y ait pas d'impact négatif sur les affaires de leurs clients. Touché! développe également des méthodes pour suivre les implications de coûts pour nos clients grâce à des rapports détaillés. Nous serons alors en mesure de faire des recommandations stratégiques pour aider à compenser les coûts accrus dans la mesure du possible.
Les implications de la TSN vont au-delà du marketing. La main-d'œuvre canadienne pourrait commencer à réévaluer les efficacités opérationnelles afin de réduire ces coûts, ce qui pourrait entraîner des suppressions d'emplois. Les petites et moyennes entreprises, qui dépendent fortement de plateformes conviviales pour rivaliser avec des entreprises plus grandes, pourraient faire face à des augmentations de coûts de produits en raison de la TSN. De plus, le commerce extérieur pourrait être affecté, car la TSN pourrait devenir un sujet de controverse lors de potentielles élections.
Touché! s'engage activement avec des groupes de l'industrie par le biais de postes au conseil d'administration du CMDC et du comité de l'IAB pour naviguer dans la mise en œuvre de la TSN. Nous suivons de près les développements et continuerons de fournir des mises à jour à mesure que la situation évolue, en veillant à communiquer comment ces changements affecteront nos investissements médiatiques.